Hivernage : Tout ce qu’il faut savoir pour préparer son bateau.
L’hivernage des bateaux, qu’il s’agisse de voiliers ou de bateaux à moteur est une étape cruciale. Cela permet de protéger votre bateau et garantir une reprise des navigations sans encombre dès le printemps. Que vous soyez propriétaire d’un bateau de plaisance (moteur ou voilier) ou d’un yacht, un bon hivernage permet de prévenir l’usure et les dégradations liées aux intempéries, à l’inaction et au milieu marin très corrosif par nature. La ToDo list est quasi-infinie tant un bateau nécessite d’entretien.
Nous avons néanmoins listé les principaux points et quelles sont les compétences requises pour mener à bien ces opérations.
Mécanique Marine : Entretien et préparation des moteurs.
L’hivernage d’un bateau à moteur nécessite une attention particulière pour son système de propulsion (moteur, ligne arbre, Z Drive …). Les moteurs doivent être nettoyés, vidangés et protégés contre le gel.
Cela inclut :
- Vidange de l’huile et remplacement des filtres (huile, gas-oil, air ….).
- Nettoyage des circuits de refroidissement (idéalement un produit dissolvant le sel, à minima eau claire).
- Protection des systèmes de carburant avec des stabilisants (gas-oil comme essence, encore plus pour les nourrices des annexes).
- Graissage des composants essentiels pour éviter la corrosion.
Sur un voilier, l’hivernage du moteur est tout aussi crucial. Car même si le moteur est généralement moins utilisé, il peut souffrir d’un manque d’entretien prolongé. Une connaissance de la mécanique marine est plus que recommandée. La marinisation des moteurs ajoute également une certaine complexité, notamment au niveau du circuit de refroidissement (échangeur eau mer).
La carène.
La carène d’un bateau doit être inspectée et nettoyée annuellement. Tout simplement pour éviter que les algues et coquillages ne s’accumulent durant la saison hivernale. Après un nettoyage sous pression, l’application d’un antifouling est essentielle pour prévenir la prolifération de salissures marines. En ayant une attention particulière à la ligne de flottaison.
Le choix du « quand » n’est pas simple … Certains pour avoir une carène parfaitement propre vont faire le carénage en début de saison (avril, mai ou juin). D’autres optent pour des antifouling « longue durée » permettant de tenir 2 ans ou plus.
La durée de vie d’un « bon » antifouling étant d’au moins d’une année.
Certains profitent de l’hiver pour réaliser cette opération. Sachant qu’avec un antifouling érodable, les navigations vont nettoyer la carène après quelques temps d’inactivité.
Quoi qu’il en soit, l’opération de carénage nécessite une sortie et un calage permettra d’inspecter soigneusement l’ensemble des œuvres vives.
Électricité et Électronique Marine : Préserver les systèmes électroniques.
Le circuit électrique de votre bateau, tout comme les systèmes électroniques (GPS, sondeurs, etc.) étant exposé à l’air salin doit être bien protégé.
Les actions nécessaires :
- Déconnecter et stocker les batteries (idéalement endroit sec et tempéré). À défaut, s’assurer que la charge ne descende pas trop (auto-décharge). En branchant régulièrement le chargeur de quai ou via un panneau solaire.
- Vérifier l’étanchéité des systèmes électroniques. La plupart des équipements sont livrés avec des protections (protège écran). Ça peut être également l’occasion de faire les mises à jour des logiciels.
- Entretenir et protéger les appareils contre l’humidité.
- Vérifier le bon fonctionnement de la pompe de cale (le détecteur de niveau automatique pouvant être grippé).
Gréement et Voiles : Protection et stockage des voiles.
Pour les voiliers, l’entretien des voiles et du gréement est fondamental.
Cela inclut :
- Le démontage des voiles, nettoyage et séchage. Dans le cas contraire s’assurer que les bandes anti UV sont en bon état pour ne pas « brûler » les voiles. Ce démontage permet également de s’assurer que les ralingues coulissent bien. Et également, éviter des surprises si nécessaire d’affaler en urgence.
- Le rangement des voiles dans un endroit sec et à l’abri de la lumière.
- L’inspection des haubans et autres éléments du gréement. Et ainsi éviter la corrosion ou les casses futures. Le gréement nécessite des opérations régulières (monter au mât pour vérification visuelle), tension des haubans, s’assurer que les ridoirs ne sont pas grippés.
Menuiserie et Sellerie Marine : Préservation des matériaux.
Le bois et les éléments de sellerie (banquettes, coussins, etc.) doivent être nettoyés et entretenus afin d’éviter l’humidité et la moisissure. Une inspection de la structure en bois et des aménagements intérieurs doit être également réalisée pour détecter tout début de dégradation.
De manière générale, tous les éléments de sellerie doivent être nettoyés, séchés et stockés verticalement pour éviter les moisissures. Enfin, un système de déshumidification à l’intérieur du bateau n’est jamais superflu.
Les différents types d’hivernage.
- Hivernage à flot,
- Hivernage à sec,
- Hivernage à sec sous hangar.
Bien évidemment l’hivernage à sec dans un hangar est la solution la plus « performante ». D’autant que pour les bateaux moteurs, ils sont généralement mis sous cocon individuel.
La mise à sec du bateau en extérieur avec bâchage (couvertures résistantes pour protéger le pont et la structure contre les intempéries et les UV) est également une solution très intéressante.
Quant à l’hivernage à flot, il impose plus de rigueur :
- Vérification régulière de l’amarrage (voire doubler les amarres pour les ports avec ressac important).
- Pensez aux croisées évitant des mouvements trop importants du bateau.
- Ne pas lésiner sur les pare-battages.
- Tenir compte du marnage et des variations de pression atmosphérique.
Conclusion.
Pour préserver son voilier ou son bateau et maximiser son plaisir durant la belle saison, l’hivernage n’est vraiment pas à prendre à la légère. Si vous manquez de temps ou de compétences …
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